La jeune et jolie Suzanne, ce matin-là, ne se présente pas au garage Simca de Saintes où elle est secrétaire-comptable. Elle a disparu. Toute la journée, ses proches la cherchent en ville et au-delà. Sans plus de succès que la police ! Un promeneur la découvrira, le lendemain matin, à plus d’un kilomètre de chez elle, dans « un coin de verdure où chante une rivière ». Assassinée.
Jalonnée de témoignages contradictoires, de dénonciations calomnieuses, de suspects potentiels rapidement mis hors de cause, une longue et tortueuse enquête commence. Elle expose sous une lumière crue, les grandeurs et les faiblesses d’une communauté provinciale au début des années soixante. Neuf mois plus tard, un étudiant à l’école d’agriculture est arrêté. Il avoue, puis se rétracte. Pendant des mois, le juge d’instruction, assisté d’experts, va tenter de prouver la culpabilité du jeune homme en cernant au plus près sa personnalité complexe. François Leduc est un voleur, il ne le nie pas, mais est-il celui que la presse a surnommé « L’assassin de la pleine lune » ? C’est à cette question que la cour d’assises de Saintes devra répondre trois ans après le meurtre.