Traduction et notes d’Olivier Cabiro
Jamais traduite en français jusqu’à ce jour, La Guerre du Nicaragua est le récit d’une aventure unique : un homme, William Walker, à la tête d’une armée d’aventuriers, s’empara en 1855 d’un pays entier et n’en fut chassé qu’au prix d’une longue et sanglante guerre qui coalisa toutes les nations d’Amérique centrale. Ce n’est pas la seule étrangeté : ce récit est écrit par l’aventurier lui-même, qui avait été, dans une de ses vies antérieures, journaliste d’un des plus grands quotidiens de la Nouvelle Orléans. Autre étrangeté, l’auteur parle de lui à la troisième personne, comme Jules César qu’il avait traduit dans sa jeunesse studieuse, sans doute pour donner à son récit l’objectivité de la distance. Car si Walker poursuivait un dessein tout personnel, il en rapporte le déroulement avec une honnêteté factuelle qui fait de ce texte la source la plus fiable sur les événements qu’il décrit.