À la chute de l’Empire, le jeune négociant en coton Édouard Quesnel hérite d’une solide assise financière, et d’une maison dont la réputation s’est construite au fil du temps sur les quais de Rouen. Mais aussi, par son mariage, d’une double tradition : armateur à Bordeaux et planteur à Cayenne.
Il s’installe au Havre en 1822, où il devient le correspondant de l’une des premières lignes de paquebots, basée à New York. Il développe son réseau d’achat outre-Atlantique, tout en renforçant ses liens avec le textile alsacien. Entre deux chargements à La Nouvelle-Orléans, les bâtiments construits avec son ami le capitaine Vacquerie iront chercher du cuivre à Saint-Pétersbourg. Il s’efforce en même temps de rentabiliser sa plantation de rocou, malgré l’interdiction de la traite et les turpitudes du régisseur guyanais. De nouvelles liaisons sont envisagées avec Calcutta, Vera Cruz, la Plata.
L’ouvrage décrit le fonctionnement des réseaux commerciaux, basés sur la confiance, qui, de la Russie aux Amériques, sont le moteur des activités de Quesnel.