Beaucoup d’aventuriers affirment que l’important n’est pas la destination mais le voyage lui-même. Et le mien a été beau. Partager jusque dans la prison une période décisive des combats d’un peuple en phase finale de décolonisation et voir naître la paix dans ce Vietnam martyrisé, continuer l’aventure avec lui pour construire la démocratie : quel privilège !
Tout au long de ce chemin, poussé par le hasard des grandes turbulences de l’Histoire et d’extraordinaires rencontres humaines, je me suis efforcé de rester « du côté des larmes », selon les mots de mon ami le poète Hoàng Hưng. Larmes, de douleur ou de joie qui réunissent dans un même espoir de bonheur ceux que l’on nomme les vainqueurs et les vaincus dans cette famille vietnamienne écartelée.