Au Siècle des Lumières, artistes, savants et intellectuels nantis, effectuent un Grand Tour, un voyage et parfois un séjour en Italie, véritable laboratoire à ciel ouvert pour l’archéologie, l’histoire et les sciences naturelles et particulièrement pour la géologie.
À 27 ans, Louis Benjamin Fleuriau de Bellevue, savant naturaliste rochelais, entreprend son Grand Voyage sur les traces de son Maître Horace Bénédict de Saussure. Pendant cinq ans il va découvrir l’Italie et la Suisse. Grâce aux archives du fonds Fleuriau et tout particulièrement ses carnets de voyages, nous avons pu reconstituer les grandes étapes de son périple.
Le 8 octobre 1788, il quitte Paris pour Genève, ville où il effectua son parcours scolaire et universitaire à l’Académie calviniste.
Puis, direction l’Italie, vers Naples via Marseille. Ensuite Venise en passant par Rome et la côte Adriatique. Traversée des Dolomites jusqu’à Innsbruck, avant de retourner à Florence où il séjourne un mois. De Naples il vogue vers Palerme, puis visite la Sicile, Malte, la Calabre et les îles Éoliennes.
Le retour vers Genève est fait en explorant la Toscane et l’île d’Elbe, la Lombardie, le Piémont et la Savoie. Fleuriau se rend ensuite à Londres via l’Allemagne et la Hollande. Il est finalement de retour à La Rochelle le 2 février 1793.
Au cours de ce voyage il emplit 22 caisses d’objets de toutes sortes qu’il utilisa pour ses travaux. Une partie de ses collections de roches et minéraux est conservée au Muséum de La Rochelle. Ce grand voyage est aussi une belle fresque de l’Italie en cette fin du XVIIIe siècle.