En Chrétienté, si la pauvreté est une réalité sociale, elle est aussi affectée d’un sens et a une dimension spirituelle. Le XVIIe siècle est celui de l’apogée de la Réforme catholique, particulièrement à Paris. Mais il a été vu aussi comme celui de l’Enfermement des pauvres… Ce livre cherche à éclairer ce paradoxe. Par un recours aux sources les plus variées, livres de spiritualité, archives hospitalières, pratique religieuse et liturgie, c’est un ensemble de relations qui sont étudiées, entre les formes d’assistance et les composantes de la société parisienne, entre spiritualité active et spiritualité contemplative, entre l’évolution du message chrétien sur la pauvreté et les situations concrètes de pauvreté. La diversité des approches et les réflexions suscitées par la mise en dialogue des sources de nature différente donnent à ce travail universitaire la vivacité d’un essai. Cette approche redonne aussi sa place aux événements. Il y a bien eu un dynamisme inventif qui s’est brisé sur la misère de la Fronde et qui engendre l’Hôpital général. Jacques Depauw, docteur es Lettres, a été maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Nantes puis à l’Université Paris XII-Val de Marne. Après des travaux de démographie historique, il s’est intéressé à l’histoire religieuse et plus particulièrement aux relations entre la vie religieuse et la société.