La fiction romanesque permet à l’auteur de mettre en scène des personnages clés de l’édification de la nation malaise, après l’indépendance (1957) : l’homme d’affaires chinois, personnage incontournable de la vie économique de la Malaisie, et son associé malais, espoir pour la prospérité future du pays. Mais également les dirigeants traditionnels (chefs de villages, imams) et les dirigeants modernes (député) ; les habitants des villages, dont l’avenir semble aspiré par les villes et une modernisation du pays difficile pour la plupart. L’ouvrage est passionnant par ce qu’il révèle des problèmes contemporains de la Malaisie, notamment le « complexe » malais face à une communauté chinoise qui monopolisait l’économie. Mais aussi l’évolution de l’islam et son rôle dans une société en pleine modernisation.