Organisé en mai 2000 à l’Université d’Avignon, ce colloque réunit seize historiens proposant de nouvelles approches de l’histoire du Premier Empire, laquelle peine encore trop souvent à sortir du genre biographique et du ton hagiographique. En premier lieu, des réflexions sur les progrès de l’idée nationale dans le cadre des différents territoires soumis au pouvoir napoléonien permettent de replacer l’histoire des années 1800 – 1815 dans un espace européen et dans une chronologie embrassant l’ensemble du XIXe siècle. Après quoi de nouvelles analyses sur la formation et la construction du pouvoir napoléonien soulignent le rôle essentiel de tous les acteurs du règne, et viennent corriger le cliché répandu par Alfred de Musset selon lequel « un seul homme était alors en vie en Europe ». Sont enfin examinées les identités nées de l’Empire, période notamment marquée par une recomposition sociale d’envergure. Toutes ces thématiques renvoient aux travaux menés dans le cadre du Laboratoire d’histoire de l’Université d’Avignon, consacré aux « Territoires. Pouvoirs. Identités ».