L’espace spirituel de la vie, du parcours de la créativité, de la lucidité à la réflexibilité de la sérénité, propose une autre projection anthropologique issue du principe de devenir des divers champs d’existence à par tir de la fécondité de l’imaginaire collectif. Cette anthropologie qui s’intéresse avant tout au sort de la personne vietnamienne, de la source de contemplation au flux de recueillement de sa communauté, est d’abord une réflexion spirituelle en soi puis une activité créatrice d’adages, de proverbes, de dictons, de devinettes et de chants populaires porteurs d’un gain d’humanité qui inspire le personnage conceptuel du savoir populaire à la vietnamienne face aux diverses épreuves, de la vie à la mort. Chemin faisant, l’anthropologie se distingue des sciences de modèle d’aptitude logique et d’attitude rationnelle, lieux propices au développement de certaines sciences humaines, telles que la démographie, l’économie… L’anthropologie recherchée engage son analyse parfois dans le percept, pour creuser plus tard son interprétation dans l’affect ; elle entre dans le mécanisme culturel, arrive – sans s’y arrêter – sur ses fonctions, pour mieux plonger plus tard et plus profondément, souvent avec peine, dans les divers fonds pour saisir des figures, le plus humainement possible. Des figures variant de la science à l’art, de la bonté au chaos, de l’affront à la bienveillance, des figures qui entrent en résonance avec l’homme vivant comme sens mais aussi comme errance, entre risques de sombrer et chances de se redresser.