C’est un pan d’histoire régionale, ses sources archivistiques sont à la fois locales (archives départementales) et nationales (Défense nationale, Économie & finances, entreprises, banques). La problématique, les critères d’analyse, les concepts correspondent à des interrogations touchant à l’ensemble de la Première Guerre mondiale ; mais leur application porte sur des entreprises et des firmes-pivots, des structures militaires et préfectorales, des systèmes productifs locaux qui sont enracinés dans des communautés économiques régionales. Des correspondances entre la guerre économique nationale et ce « second front » sont sans cesse établies.
L’histoire industrielle domine cet ouvrage : munitions, chimie, métallurgie, mécanique, aéronautique, habillement, notamment. Mais l’histoire tertiaire y surgit sans cesse (négoce, armement maritime, port, transports).
L’histoire sociale et sociétale y est fortement présente, par le biais de chapitres consacrés au travail des femmes, au ravitaillement, aux productions agricoles – mais le vin n’est pas abordé dans l’ouvrage.
Les effets de la guerre sont appréciés afin de déterminer comment s’est effectué le transfert de l’économie de guerre à l’économie de paix, et quels ont pu être les héritages économiques et patronaux de ces années de guerre économique.