Collection :

Bordeaux, grand port industriel au XIXe siècle

des années 1800 aux années 1880

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Jusqu’à pré­sent, on connaît de Bordeaux essen­tiel­le­ment la vie de son port, de ses négo­ciants, de son Pavé des Chartrons, riche des grandes dynas­ties bour­geoises à che­val sur l’armement mari­time, le négoce, le vin, le rhum des Antilles. Or cette cité-port a été aus­si un pôle indus­triel, sans pour autant ani­mer une région indus­trielle comme les grands ensembles français.
Un sys­tème pro­duc­tif s’y est bel et bien consti­tué pen­dant la pre­mière révo­lu­tion indus­trielle, en étroite liai­son avec la vie du port, bien entendu.
Il s’agit donc ici de jau­ger l’épaisseur de ce ter­reau indus­triel giron­din ; d’apprécier com­ment des « jeunes pousses » y ont éclos, por­tées par l’importation de tech­no­lo­gies ou enri­chies d’innovations locales ; de mesu­rer les rythmes de crois­sance des dif­fé­rentes branches d’activité.
Certes, la consom­ma­tion des classes aisées a struc­tu­ré une demande pour des pro­duc­tions spé­ci­fiques ; et les outre-mers, colo­niaux ou non, ont ali­men­té plu­sieurs sec­teurs représentatifs
de cette éco­no­mie ouverte aux flux atlan­tiques. Mais des indus­tries semi lourdes y ont ani­mé le souffle de l’investissement, dans les chan­tiers navals, dans la métal­lur­gie, dans la méca­nique. Ici aus­si, la machine à vapeur est deve­nue la reine de l’expansion !
Et l’agglomération s’est héris­sée de che­mi­nées, tan­dis que les usines se tapis­saient dans le tis­su des rues tra­di­tion­nelles, avant de glis­ser vers des pôles à la périphérie.
Grâce à des archives publiques inédites, à une mobi­li­sa­tion des publi­ca­tions des his­to­riens et des éru­dits pas­sion­nés d’industrie, l’ouvrage bou­le­verse la per­cep­tion de l’histoire éco­no­mique et patri­mo­niale de Bordeaux. Chaque cha­pitre, enfin, est enri­chi d’un cor­pus d’illustrations.

Du même auteur :
Famille, esprit d’entreprise, renom et internationalisation 
(2025)