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Émigration et éducation

Les écoles chinoises à Singapour (1819-1919)

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Partout où les Chinois ont émi­gré en grand nombre, ils ont fon­dé des écoles pour ins­truire leurs enfants. À Singapour, la pré­sence d’écoles chi­noises est attes­tée dans les années qui suivent l’installation des Anglais. Ces écoles s’organisent libre­ment. Elles gèrent leurs res­sources finan­cières, fixent les pro­grammes, recrutent les ensei­gnants. Mais en 1920, le gou­ver­ne­ment colo­nial anglais met fin à plus d’un siècle d’autonomie. L’immatriculation obli­ga­toire des écoles et des ensei­gnants par­ti­cipe d’un ensemble de mesures ren­for­çant le contrôle poli­tique et idéo­lo­gique des Anglais sur la popu­la­tion chi­noise, dont la loyau­té est convoi­tée depuis la Chine par Sun Yat-Sen et le Komintern. Le déve­lop­pe­ment des éta­blis­se­ments sco­laires fon­dés par les Chinois répond à des besoins spé­ci­fiques, notam­ment liés au pro­ces­sus migra­toire, à la for­ma­tion de socié­tés d’immigrants, à des stra­té­gies indi­vi­duelles et col­lec­tives. La sin­gu­la­ri­té de l’histoire des immi­grés chi­nois durant la période colo­niale est ici mise en rap­port avec l’intérêt pour l’éducation mani­fes­té par les Chinois. Cet ouvrage ne se pré­sente donc pas comme une étude des écoles chi­noises consi­dé­rées seule­ment comme éta­blis­se­ments d’enseignement. Il s’agit sur­tout de cer­ner la place de ces éta­blis­se­ments au sein de la colo­nie chi­noise de Singapour pen­dant le pre­mier siècle de son existence.

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