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En marge de la République en terre guyanaise (1860−1990)

L’intégration des Boni, entre espoirs et réalités

L’ouvrage étu­die l’évolution de la socié­té boni, entre 1860 et 1990, au niveau poli­tique, socio-éco­no­mique et cultu­rel ; une socié­té qui s’insère dans l’espace du fleuve Maroni-Lawa-Itany, façon­nant les popu­la­tions rive­raines que sont les Amérindiens et les des­cen­dants des Marrons du Surinam (pama­ka, dyu­ka, boni).

En pre­mier lieu, l’auteur étu­die les inter­ac­tions entre la poli­tique des auto­ri­tés colo­niales hol­lan­daise ou fran­çaise et la poli­tique des Boni. Dans un second temps, il cherche à expli­quer com­ment les Boni se sont adap­tés aux entre­prises exo­gènes (intro­duc­tion de l’économie auri­fère et mar­chande, pro­jet poli­tique des auto­ri­tés colo­niales (fran­çaise et hol­lan­daise) et dépar­te­men­tales (la Guyane devient un dépar­te­ment fran­çais en 1946) qui ont bou­le­ver­sé le fonc­tion­ne­ment interne de leur socié­té. En effet, sai­sis par le regard des habi­tants du monde colo­nial, mais aus­si sou­mis à des valeurs et des pra­tiques cultu­relles jusque-là incon­nues, les baka­fyy­man­nenge (nègres de l’âge de paix) ont eu du mal à conci­lier cou­tumes et chan­ge­ments sociaux et à com­prendre l’évolution dans laquelle ils se trou­vaient entraînés.

Les Boni ont connu les pre­mières confron­ta­tions entre « mode de vie héri­té du mar­ron­nage » et « mode de vie et de consom­ma­tion du monde de la ville », entre les années 1860 et 1880. Ces confron­ta­tions ont confor­té leur groupe dans ses propres cer­ti­tudes poli­tiques, cultu­relles, morales, tout en l’engageant vers l’ouverture au sys­tème poli­tique, éco­no­mique, social et cultu­rel de la colo­nie, ouver­ture qui a gran­di dans les décen­nies suivantes.

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