L’attentat de Bali en 2002 et l’attaque de l’Hôtel Marriott en 2003 ont suscité une vive émotion, qui a amené une prise de conscience de la situation critique dans le domaine du terrorisme, en Asie du Sud-Est. Par ailleurs, l’arrivée de l’État islamique se conjuguant aux réminiscences d’Al Qaeda et aux mouvements indépendantistes et insurrectionnels locaux a donné une vitalité renouvelée aux groupes terroristes et criminels sévissant dans la région.
Si pendant longtemps cette menace ne semblait pas concerner directement l’archipel japonais, différents évènements tragiques, comme l’assassinat de ressortissants japonais par l’État islamique, vont amener les autorités japonaises à reconsidérer cette menace, en particulier en Asie du Sud-Est, où ses approvisionnements et ses intérêts économiques se trouvent exposés.
Tokyo y mène des politiques indirectes de lutte contre le terrorisme centrées autour de trois aspects dans le cadre de la constitution : les politiques publiques de développement portées par l’ODA et la JICA, une diplomatie technologique et scientifique active portée notamment par le MOFA, et une architecture de renseignement.
Le Japon va développer des capacités de renseignement étendues qui sont montées progressivement en puissance depuis la défaite de 1945, principalement autour de moyens techniques (ROEM, GEOINT…) où la technologie spatiale et l’I.A. demeurent les pierres angulaires du domaine connaissance et anticipation des services de renseignement japonais afin de saisir la totalité des dimensions de ces dynamiques insurrectionnelles et terroristes.