Le Cameroun faisait partie d’une ancienne colonie de l’Empire allemand confisquées à l’issue de la Première Guerre mondiale, et « confiées » aux vainqueurs par les nouvelles instances internationales
mises en place par la Conférence de la Paix en 1919 (la Société des Nations, ancêtre de l’ONU). La France avait obtenu une partie du Togo et une partie du Kamerun. L’histoire de la France au Cameroun abordée ici est celle du Cameroun oriental, le « Cameroun français » et c’est l’histoire de la politique qu’elle a suivie dans ce pays qui ne fut jamais une colonie « comme les autres ».
Après la Seconde Guerre mondiale, dans les débats et les oppositions au colonialisme, la France l’emporta dans le bras de fer engagé contre ses adversaires et elle gagna la bataille d’opinion et d’influence sur le plan international, comme aussi sur place où elle trouva des alliés et des collaborateurs à qui elle transféra finalement le pouvoir. Aux yeux de ses opposants, elle illustra au Cameroun la politique consistant à « partir pour mieux rester » en laissant l’autorité entre les mains d’une « marionnette » à la tête d’un régime « fantoche » en 1960.
C’est de cette histoire, de ses réalités, de ses ambiguïtés et de sa fin violente dont il est question ici.