Ce bouquet de quinze articles sur le métissage en Nouvelle-Calédonie nous permet de disposer de l’état des lieux qui faisait défaut jusqu’à aujourd’hui, la question du métissage faisant partie des sujets toujours effleurés, mais jamais placés au centre de leurs problématiques par les chercheurs en sciences humaines et sociales. Ce sujet s’avère d’autant plus sensible et important, qu’il figure en filigrane dans tout l’Accord de Nouméa, ce dernier mettant les premiers arrivants, c’est-à-dire les Kanaks, au centre du dispositif. Certains métissages peuvent donc prendre une connotation éminemment politique et l’existence d’éventuels groupes intermédiaires pourrait être un facteur d’intégration ou de médiation tant social que politique. Ce dossier, complété par de nombreuses miscellanées, loin d’épuiser une question importante tant pour la Nouvelle-Calédonie que pour les réflexions en cours sur la multiculturalité, nous ouvre de nouvelles perspectives grâce à un travail initié localement et relayé par les chercheurs s’intéressant au Pacifique.