En 1926, l’auteur et son père achètent au centre Vietnam une concession agricole de 3000 hectares. Pierre Duval exploite bientôt seul le domaine, qui produit des cultures vivrières (riz, maïs, sorgho notamment). Pierre Duval tentera également la culture du tabac et du coton, l’élevage et l’arboriculture. L’ouvrage fait connaître les difficultés et les techniques liées à ces activités. Cette concession est le lieu de travail et de coexistence de quelques unes des ethnies, fort différentes, qui peuplent cette partie du pays : Vietnamiens, Chams, Montagnards… Le témoignage apporté par Pierre Duval est de première importance pour les historiens, car il permet de reconsidérer les rapports entre les populations qui vivaient dans la colonie. La lecture de ses mémoires apporte une nouvelle vision de l’Indochine qui s’éloigne d’une vision ;par bloc, d’un côté les « colons » et de l’autre les « colonisés ». Ces mémoires témoignent également de la période d’après la seconde guerre mondiale, des missionnaires, des soldats et de la guérilla communiste, qui enlève l’auteur. Peu à peu la guerre s’empare du pays et des hommes.