L’histoire commence à Byzance (Constantinople), en 896. Le Premier minister-logothète de l’empereur-basileus a réussi à marier sa fille à ce dernier. Mais le pape Formose n’a pas voulu reconnaître cette union. L’homme d’État byzantin va charger un jeune moine spécialiste du droit canon d’aller négocier cet accord à Rome, moyennant quoi Byzance enverrait ses armées sauver la Ville Sainte, assiégée par les Infidèles du redoutable et rusé Abdelmalek. Frère Jean Mandrill de Soulac affrontera à Rome les intrigues des cardinaux (Sa Ventripotence, cardinal Tigellin), et du duc de Spolète, du nouveau pape Boniface, mais aussi de deux jeunes gens aussi depravés que brillants, Ornellu le Corse (docteur en vice) et Cassio, anciens compagnons de débauche du pape… La belle Jessica, dépucelée par son propre père, le Juif et usurier Shallach, à la suite d’une nouvelle intrigue d’Ornellu, et deux sœurs jumelles prostituées, ajoutent une touche paillarde à l’ensemble. Tous ces personnages se retrouvent autour d’un concile qui doit annuler les décisions du défunt pape Formose, que l’on a déterré et habillé pour l’occasion… tandis que Rome est sous la menace d’Abdelmalek, entré par trahison dans la ville. Dans un fourmillement de personnages hauts en couleur, opérant dans un cadre historique réel (le Concile cadavérique), l’auteur donne un ouvrage pétillant de verve et de rebondissements, dans un genre qui rappelle Les Facéties de Pogge, ou Le Décaméron de Boccace. C’est également un récit historique qui éclaire une période peu connue, mais riche d’évènements.