l’initiative des partis communistes français, allemand et autrichien, est mise en place en 1941 une organisation appelée TA – Travail allemand, dit aussi parfois Travail anti-allemand – avec pour objectif de pénétrer la machine de guerre nazie et d’organiser au sein de la Wehrmacht elle-même des groupes d’opposants au nazisme, en lien avec la résistance française. La mise en oeuvre du TA est généralement attribuée aux réfugiés allemands, mais les Autrichiens et d’autres germanophones des pays d’Europe centrale, le plus souvent juifs, y tinrent une place déterminante. Enfin, les femmes y jouèrent un rôle capital. Le livre est constitué de cinq entretiens avec des protagonistes de cette histoire, encadrés par deux textes et d’un post-scriptum qui rendent compte de l’évolution de la perception et de la connaissance du sujet, mais qui ouvrent également des perspectives de recherches nouvelles. Cette histoire a été pendant très longtemps – et reste encore – très peu étudiée par les historiens et largement inconnue du grand public.