Après Le Crime de la rue Barbier. Saigon 1929, l’auteur poursuit son exploration romanesque de l’Indochine et de la Chine des années 1920 – 1930 : évocation, haute en couleur, de la concession française de Shanghai où trafic de la piastre indochinoise et commerce de l’opium font bon ménage, entre policiers français compréhensifs – ou participants actifs – et la fameuse triade chinoise de la Bande verte. Les faits constituant ce récit sont authentiques, bien qu’ils puissent paraître invraisemblables car tellement « énormes », de même que les personnages, à peine déguisés par l’auteur. Comme dans son ouvrage précédent, Patrice Morlat construit son récit sur de solides références tirées des archives coloniales françaises. La séparation entre histoire romancée et Histoire est bien ténue…