Août 1936. Les nazis ont ravalé les façades, fait disparaître – temporairement – toute trace d’antisémitisme et préparé avec faste et apparat « leur » olympiade. Une olympiade que les dignitaires du CIO ont livrée, en toute allégeance, à la propagande du nouveau Reich. La trêve et son illusion de paix rassurent pour un temps les pouvoirs politiques des démocraties et les acteurs présents à Berlin, bien qu’à tout moment, les parades militaires et les oriflammes ne cessent de faire peser une tension aussi oppressante que prémonitoire… Pourtant, l’inexorable escalade vers l’explosion mondiale ne peut faire oublier que pendant deux semaines, les 3959 athlètes de 49 nations s’affrontent dans le respect des règles de l’Olympe. Si la charte olympique sera transgressée à maintes occasions, la lutte fraternelle de ces « chevaliers de la religion athlétique » chère au baron Pierre de Coubertin donnera lieu à des performances sportives exceptionnelles et au premier camouflet infligé à l’idéologie raciale nazie, par un athlète noir, Jesse Owens.