L’histoire des relations internationales de la France ouvre de larges horizons. La diplomatie française a longtemps été étudiée uniquement à travers ses aspects économiques. Mais ses aspects culturels sont aujourd’hui mieux cernés.
Si le rayonnement extérieur de la France fut d’abord un rayonnement « spontané », une véritable politique culturelle extérieure fut mise en œuvre sous la Troisième République. Ce rayonnement culturel international de la France, porté par les écrivains, les artistes, les universitaires, les enseignants et même les missionnaires se trouvait désormais « raisonné ». Il avait pour base l’universalisme de la pensée, la « mission civilisatrice » de la France et l’expansion de la langue française. Outre des institutions privées comme l’Alliance française ou la Mission laïque, plusieurs ministères comme celui de l’Instruction publique, celui des Colonies et surtout celui des Affaires étrangères, s’efforcèrent de coordonner leurs actions pendant cette « invention » de la politique culturelle extérieure.
Selon les différents lieux et périodes concernés, les échanges culturels furent l’objet de rayonnement, de transferts, de transplantations, voire de propagande. Comment de tels échanges se sont-ils organisés dans ce que l’on appelait hier « l’impérialisme » et que l’on appelle aujourd’hui « la mondialisation », en passant par ce que l’on a appelé, en France, en 1982 le « dialogue entre les cultures » mais aussi l’identité ou l’acculturation ?
Cet ouvrage de Guy Martinière propose une synthèse novatrice de l’histoire culturelle de la France et de son rayonnement de Louis XIV à nos jours.