Préface de Gérard Noiriel.
Cet ouvrage retrace l’histoire des 20 000 Indochinois requis en métropole en 1939 par le ministère du Travail dans les usines travaillant pour la Défense Nationale avant d’être pour partie rapatriés entre 1948 et 1952. L’expérience de la transplantation d’une main‑d’œuvre coloniale s’est accompagnée d’une souffrance extrême, matérielle et morale, pour l’ensemble des requis. Pour autant la démarche socio-historique mise en œuvre met en évidence l’extrême diversité de situations et de parcours sociaux que masquent l’entité « Travailleurs indochinois » et le poids du déterminisme social dans l’expérience migratoire. L’auteure interroge les notions de « fractures coloniales » et d’« imaginaire colonial », en montrant que les représentations des « travailleurs indochinois », une catégorie d’immigration postcoloniale, sont le produit d’une lutte et d’une coproduction où l’élite lettrée des Indochinois a joué un rôle majeur.
« Les résultats de [cette] recherche sont à la hauteur des enjeux, des problèmes, de la méthode et [cette] thèse constitue déjà une contribution de premier plan à l’histoire des Vietnamiens ». Philippe Papin (EPHE IVe)
« Un modèle d’analyse socio-historique ». Gérard Noiriel (EHESS)
« Très grande richesse des apports méthodologiques et historio-graphiques […] dont l’intérêt est considérable pour les spécialistes de l’immigration et de la colonisation ». Emmanuelle Saada (Université de Columbia – New York)
« Travail de socio-histoire minutieux, rigoureux et tout à fait passionnant ». Andrew Hardy (École Française d’Extrême-Orient – EFEO)