La relation au territoire joue comme un « cristallisateur » de l’expression politique des sociétés, façonnant celle-ci de la même manière qu’elle se trouve dialectiquement remodelée, réorientée par le jeu du politique. On constatera que le blocage de cette dialectique est à la fois le symptôme et la cause d’une sérieuse crise à l’intérieur des formations sociales. Cet ouvrage collectif veut montrer comment des sociétés placées en position de minorité ou de marginalité conçoivent leur territoire et tentent d’en conserver le contrôle.
– Projection territoriale et production du politique, dans quatre exemples de construction de communautés politiques spatialisées : Isthme de Tehuatepec, Casamance, Favelas de Rio, Jérusalem-Est ;
– Centralités coloniales, territorialités autochtones et construction de l’espace de l’océan Indien (XIXe-XXe siècles) : La colonie de Nosy Be, Le voyage des tromba dans le sud-ouest de l’océan Indien, Les Comores, Lourenço Marques et Majunga, Un territoire mascarin ?
– Limites floues, frontières vives : La Chine et les « Chinois d’outre-mer » : Dynamiques des relations entre un État et ses émigrés dans la production d’un espace migratoire transnational ;
– Perte du territoire et sentiment d’infériorité : le Cambodge saisi par ses représentations.